D'où vient le soja que peuvent consommer les vaches ?

Les tourteaux de soja utilisés en France viennent majoritairement d'Amérique du Sud, essentiellement du Brésil.
Explications
Aujourd'hui, la France est autonome en fourrages et en céréales mais déficitaire en protéines végétales. Or, les éleveurs laitiers ont souvent besoin d'acheter des concentrés riches en protéines végétales pour équilibrer leurs rations. Ceux-ci sont principalement apportés par les tourteaux de colza (français) et de soja (sud-américain) qui sont les mieux adaptés aux vaches de par leur qualité et équilibre nutritionnel qui correspond bien aux besoins des vaches. Le climat français n'est pas favorable à la culture du soja, c'est pourquoi il est essentiellement importé du Brésil.

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Pour être bien alimentée, une vache doit bénéficier d'une alimentation riche en fibres (fourrages), équilibrée en énergie, en protéines, vitamines et minéraux. Aujourd'hui, la France est autonome en fourrages, en céréales mais déficitaire en protéines végétales. Cela est aussi lié au fait, que la France, comme toute l'Europe, s'interdit par ailleurs l'utilisation des farines animales, contrairement à d'autres pays étrangers. Ainsi, bien que les élevages laitiers français auto-produisent directement sur leurs exploitations 2/3 des protéines végétales nécessaires à l'alimentation de leurs vaches, il leur est toujours nécessaire d'acheter en complément des concentrés riches en protéines. Ceux-ci sont principalement apportés par les tourteaux de colza (français) et de soja (sud-américain) qui sont les mieux adaptés aux vaches de par leur qualité et équilibre nutritionnel. Le tourteau de soja représente en moyenne 500 g dans la ration journalière d'une vache (sur 56 kg de ration au total). Aujourd'hui dans le monde, les protéines végétales les plus adaptées et les plus répandues sont les tourteaux de soja. Or, le soja est une plante cultivée majoritairement sur le continent américain : Etats-Unis, Brésil, Uruguay, Argentine... Bien que la part que cela représente en moyenne dans l'alimentation des vaches française soit modeste, elle reste un élément important pour équilibrer les rations à un coût « acceptable » pour les élevages.
Sources
​Observatoire de l'alimentation, 2015-2018, CNIEL Institut de l'Elevage​